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Favourite places : Inside the Mind and Outer Space.
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27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 01:11

Parce qu'écrire,
Parce qu'exister,
Une trace doit rester...

Car sans plus qu'à la fin
Je n'ai su qui c'était
Et je tanguais d'abord
De faim tout est à lier
Sous les trembles
Se pavanent les anciens
Caressés de mille fouets
 

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 19:02

Parce qu'il fallait trouver un titre qui puisse audacieusement expliquer ces quelques années d'absence en cette tribune. Parce que j'avais enterré l'idée de reprendre ce blog. Parce que derrière ce silence, l'herbe a poussé.

Plus de trois ans se sont écoulé depuis le dernier billet...

Et rien de tel qu'une image pour exprimer l'envie, le cri qui m'ont poussé à déterrer :

 

http://hulkhatetimetravel.files.wordpress.com/2010/06/wall-poster.jpg

 

Car oui, j'ai envie de crier, de vomir ma colère.
Envie de pleurer, de jurer, de tout foutre en l'air.

Las de voir, d'observer.
Besoin d'agir, de parler.

La plume est une arme enrayée,
Les mots ne sont plus assez.

Mais de cette plume,

Société,

Je te vomirai.

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 10:56

Communiquer...

Ce mot revêt une importance de plus en plus marquée, tant dans le monde des entreprises que dans les relations de tous les jours. Des tonnes de bouquins ont été écrits sur le sujet, alimentés par des recherches tant en psychologie qu'en sociologie, en histoire...

Communiquer...

Il m'a fallu un certain temps pour réaliser à quel point c'est difficile. Chaque personne a son propre langage, sa propre identité, sa propre culture, ses propres intérêts. Si tous ces facteurs peuvent nuire à la compréhension, le plus important et que cette complexité participe pour beaucoup à la richesse de nos rapports sociaux.

J'ai toujours rêvé de pouvoir entendre les pensées des autres. Ce désir n'était pas motivé par une sorte de voyeurisme, mais plutôt par le besoin de pouvoir parler réellement, d'esprit à esprit, et de permettre une compréhension parfaite, réelle. J'ai longtemps été frustré, en parlant avec quelqu'un, de sentir qu'il ne me disait pas tout, cachait ou embellissait, se mettait en scène ou se retenait... Difficile de réellement communiquer lorsque l'on sait que tout n'est pas dit. Un voile se dresse entre nous, parfois un fossé.

Mais si quelque chose m'a particulièrement touché et fait souffrir, c'est de sentir un reproche caché dans le regard de l'autre. Une honte inavouée, une colère refoulée, des désirs inassouvis ? Ou peut-être que j'ai juste dit une connerie qui l'a blessé, comment savoir ? C'est horrible d'avoir le sentiment qu'on a blessé quelqu'un ou qu'il nous en veut, sans pouvoir savoir avec certitude de quoi il s'agit. Car cela peut amener à des quiproquos, des conflits ou des séparations... La loi du silence est bien pire que le mensonge.

Le non-dit, ce langage du corps et de l'esprit, insaisissable et silencieux, et qui pourtant détermine nos relations, notre communication.

J'ai moi-même été pendant des années un menteur. Je trouvais plus simple de mentir que de dire la vérité. Je me drapais du mensonge à la moindre occasion, même lorsque dire la vérité était plus simple et moins dangereux que de mentir.
Avec le recul, j'ai compris que je ne m'assumais pas. Mal dans ma peau, je me mentais encore plus que je ne mentais au monde. Et bien sur, un jour le monde m'a fait comprendre qu'il fallait pas trop se foutre de sa gueule. Car à force de mentir, j'en étais devenu impossible à vivre. Je jouais avec plusieurs identités qui n'étaient pas les miennes et peu à peu, j'ai eu le sentiment de me dissoudre, de me perdre. C'était un peu comme si j'avais cloisonné des bouts de ma personnalité pour les
développer, les exagérer le plus possible. Mais à force, ces bouts de personnalité sont devenus indépendants et ont lutté les uns contre les autres. Je ne savais plus qui j'étais.

Pour me retrouver, j'ai choisi la méthode inverse. J'ai décidé de toujours dire la vérité. Cela a fait encore plus de mal autour de moi, car certaines vérités ne pouvaient que blesser les personnes qui m'aimaient.
Ainsi, j'ai peu à peu rectifié le tir en cachant certaines choses. J'ai plus cherché à éviter de faire du mal tout en étant le plus franc et sincère possible. Car en disant à nouveau la vérité, je me suis rendu compte d'une chose... Il a fallu que je provoque de la souffrance autour de moi, que je perde des amis pour comprendre une chose toute bête : communiquer, c'est aussi écouter, et pas seulement entendre.
Ecouter, tout simplement. Etre attentif à l'autre, chercher à comprendre ses motivations, ses désirs, ses passions. Aller au-delà des mots, au-delà des apparences. J'étais aveugle et sourd et je me suis ouvert au monde....

Je parle beaucoup de moi, j'ai un besoin presque maladif de partager mes expériences et mes sentiments. Je préfère être nu. Pour moi il est plus important que l’autre puisse me comprendre le mieux possible pour m'aimer ou finir par me détester plutôt qu'il n'ait une image tronquée de ce que je suis. Oui, je préfère être franc et me promener nu, car je pense que les secrets n'entraînent que d'autres secrets et font que des êtres aimés deviennent de sinistres inconnus.

J'aime presque parler de mes hontes et de mes peurs, dévoiler mes faiblesses, car elles font de moi ce que je suis. Nos identités ne sont pas que nos succès retentissants, elles sont aussi nos erreurs inavouées.

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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 09:02
Le doute...

Tous les jeunes auteurs sont hantés par ce doute. Pas forcément au début, où la fiévreuse manne créatrice peut sembler inépuisable, où l'on défriche en nous des terrains inexplorés, mais le doute vient vite saper nos efforts, miner nos convictions.

Le doute...

Il m'a longtemps emprisonné dans une gangue glacée, une prison que je m'étais moi-même forgée. Je ne m'y sentais pas plus mal que ça, mais je ne voulais plus vivre étouffé, écrasé par mon propre manque de volonté... Mais une fois évadé, le doute a de nouveau essayé de me capturer.

Le doute...

Il m'a empêché d'évoluer, a miné mes rêves les plus chers... Maintenant il me permet d'avancer avec humilité, avec simplicité.

Il y a un truc en moi que j'ai toujours appelé le Serpent. Une voix insidieuse, envoûtante, toujours présente. Une voix dure, une voix douce... Une voix triste, une voix heureuse... Une voie grandiose... Avant, j'avais peur de ce Serpent, peur de moi, peur de tout. Avant, le Serpent se jouait de moi. Maintenant, le serpent est lové là, quelque part en moi. Ses paroles ne me touchent plus comme avant. Je n'entends et ne vois plus comme avant. Le Serpent ne me ronge plus de l'intérieur, il me fait brûler vers l'extérieur.

Mais le doute...

Car oui, la route est longue. J'ai embrassé le Serpent, mais si cela me permet de vivre en harmonie avec moi-même et avec lui, la route est encore longue. Si le chemin que je pensais tortueux et semé d'embûches se déroule plus vite que je n'osais l'espérer, personne ne me tendra la main et je vais devoir me battre. Suer sang et eau, éveiller tout à fait le Serpent...

Le doute...

Plus les rêves sont grands, plus les doutes sont obsédants. Mais maintenant, je caresse mes rêves et embrasse mes doutes.


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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 09:50

Depuis toujours un mystère me hante. D'aussi loin que mes souvenirs remontent, j'ai souffert de ce monde de secrets emmêlés, liés et inavoués. Je me souviens de mes premières confrontations avec l'autre...

C'était en maternelle, je devais avoir quatre ou cinq ans. Il y avait une bande de garçons et filles qui jouait à l'écart des autres. Ils avaient le teint de peau légèrement plus sombre que les autres enfants. Leur odeur était différente, intrigante.

Ces enfants m'attiraient, me fascinaient. Ils avaient quelque chose de si différent... Et pourtant si semblable. J'avais le sentiment qu'ils portaient un secret, un secret magnifique et terrifiant. Car les autres enfants leur jetaient de temps en temps des cailloux, les insultaient, les battaient. Je ne comprenais pas pourquoi. Cela me dépassait. Pourquoi les autres enfants ne jouaient pas avec eux ? Pourquoi les détestaient-ils ? Pourquoi ?

Un jour, j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai demandé à un grand pourquoi ils embêtaient ce petit groupe. Sa réponse était vibrante de haine et de méchanceté :
"C'est des pouilleux. Y puent et z'ont la maladie. Et plein de poux. Plein, plein, plein de poux. T'veux pas avoir de poux, hein dis ? Parce que s'tu les approches, t'vas en choper plein, j'te jure !"

Des poux ? C'était donc ça ? Juste des poux ? j'en avais déjà eu. C'était désagréable, et je ne comprenais pas pourquoi ils ne les faisaient pas enlever par leur maman avec des shampoings, une serviette sur la tête et un peigne.

J'ai fait part de mon interrogation au grand. Sa réponse a été claire : "Sont pas comme nous, les pouilleux. Y connaissent pas le savon, y se lavent avec leur pipi."

Sur ce, il s'éloigna et rejoignit la bande qui harcelait les pouilleux, réunis dans un coin, serrés les uns contre les autres, leurs regards soumis ou défiants, tous liés. Il m'a laissé seul avec mes interrogations. Pas comme nous qu'il disait ?! Mais si, ils sont juste un peu différents, mais c'est des enfants. Et à les observer rassemblés comme des bêtes, sous les coups et les jurons, j'ai vu l'amour qui les unissait. Un amour né de leur différence partagée, de leur complicité dans l'isolation et la douleur. Et j'étais là, à regarder les "normaux" et les "pouilleux" s'affronter. J'ai ressenti une solitude douloureuse, poignante. Je n'étais ni normal ni pouilleux. J'étais quoi alors ?

Le lendemain, j'ai pris mon courage à deux mains. Et je suis allé voir les pouilleux. Ils m'ont regardé bizarre. Je leur ai juste demandé si je pouvais jouer avec eux. Rapidement, leurs regards suspicieux et méfiants ont cédé la place à des sourires timides, des mercis silencieux. Mais à la récré d'après, le grand à qui j'avais parlé m'a pris à part :
"S'tu joues avec les pouilleux, c'est qu't'es un pouilleux."

La menace, masquée sous les mots mais brûlante dans son regard m'a glacé. Ainsi, il faut choisir son camp ?! On ne peut pas s'amuser avec tous les enfants du monde ? Pourquoi ? Pourquoi tous ces mensonges ? Ils sont pas pouilleux d'abord, et si ils le sont, tant pis ! C'est quoi alors, c'est leur peau, leur odeur ? Mais pourquoi les frapper, les isoler ? Pourquoi ? Je commençais seulement à aimer les pouilleux qu'on m'interdisait de les approcher, qu'on me menaçait !

Je compris alors que le monde était méchant. Que les gens étaient méchants. Et que chaque méchanceté cachait  un secret inavoué, éhonté.

L'autre c'est moi. Le frapper, le blesser, c'est assaillir le feu, la honte qui brûle en moi.
L'autre c'est moi. Quand je le hais, c'est que je me reconnais en lui et que j'ai peur de moi.

J'ai fini par me lier d'amitié avec la seule personne qui n'avait pas peur, pas honte d'elle. Une petite bande de pouilleux à elle seule, mais tout le monde lui fichait la paix, l'ignorait. Une princesse d'ébène que j'ai aimé comme une soeur. Une autre que je comprenais. Enfin !

Je me souviens aussi d'un enfant avec un handicap léger, ses bras maigres semblaient animés par leur volonté propre et s'agitaient en tous sens sans crier gare. Il parlait difficilement et était plus âgé que les autres enfants. Il n'avait pas d'amis. Aucun. Il nous dépassait tous d'une bonne tête et nous dominait de ses longs et fins membres arachnéens. Certains grands l'embêtaient un peu de temps en temps, mais pas méchamment. Non. Ils réservaient leur fiel pour les pouilleux...

Jacques nous faisait un peu peur, nous ne parlions presque jamais avec lui. En revanche, il y avait un jeu où il était le roi. Un roi incontesté et indétronable. Nous ne pouvions y jouer sans lui, ce qui aurait été comme un sacrilège, comme de bafouer une tradition ancrée dans nos coeurs. Nous nous mettions en rang devant un mur, il se mettait face à nous, les bras agités de soubresauts. Parfois il se lançait dans une danse démembrée, hypnotique, étirant ses longues tentacules vers le ciel, nous fixant avec un regard enfiévré, fou. Il nous regardait et crachait dans un souffle : "Jacques-a-dit-lève-les-bras !".

Alors il savourait ce moment de victoire. Pour le temps d'un jeu il était le roi. Il nous commandait tous. Nous étions ses esclaves inconditionnels, prêts à faire tout ce que Jacques-a-dit. Après avoir laissé planer un silence seulement troublé par son souffle aussi fuyant que sa poitrine était maigre, surgissait, comme une rafale tranchante : "Jacques-a-dit-saute-Jacques-a-dit-tourne-sur-toi-Jacques-a-dit-main-gauche...". Et tous nous réagissions au doigt et à l'oeil... Nous l'aimions. Tous nous l'aimions malgré la peur qu'il nous inspirait, malgré ses bras tentaculaires, malgré sa voix pâteuse et abyssale, malgré ses accès de colère inexpliqués, ses crises de larmes et de cris. Oui, nous l'aimions. Jacques était comme le roi et le fou du roi en une seule et même personne.

Et toujours, toujours, ce mystère me poursuivait. Qu'est-ce qui se cache, se tapis derrière ces regards, ces gestes, ces mots ? Quels sont leurs secrets inavoués ?

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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 20:00
J'ai réveillé un démon que je pensais avoir terrassé des années plus tôt. Un serpent rampant dans ma tête. Je l'entends qui me susurre à l'oreille : "Je te boufferais bien la gueule tu sais ?!". L'enculé. Il veut quoi, me rendre fou ? Me torturer ? Me faire lâcher prise ?

Mais je commence à comprendre. Le démon était tapi quelque part durant toutes ces années. Il attendait patiemment son heure. Pendant tout ce temps, il était là. Comme un putain de parasite, il suçait un peu plus de mon cerveau tous les jours. Reprenant des forces, revenant à la vie. Patiemment. Saloperie. Si je pouvais voir ta gueule, je l'aurais bouffée depuis longtemps.

Maintenant connard, va falloir trouver une solution. Tu veux quoi au juste ? Que je t'apprivoise ? Que je t'aime ?

Mais ouvre les yeux, merde !

Je t'ai toujours aimé. Sans toi ma vie n'a pas de goût. Sans toi la vie n'a pas de sens.

Tu le sais très bien tout ça, ne le nie pas.

Tu sais aussi que je peux te terrasser à nouveau. Je suis l'hôte, tu n'est que le parasite. Je suis l'hôte et peux t'étouffer à volonté. Tu sais aussi que je ne le souhaite pas.

A présent je me demande si tu n'es autre que ma vie. Je l'ai savament étouffée pendant des années. Je l'ai étranglée jusqu'à ne plus sentir qu'un souffle ténu. Un souffle apaisant, contrôlé.

Mais maintenant que je veux à nouveau vivre, découvrir, créer... Maintenant que j'aime à nouveau respirer à pleins poumons... Tu me perces le coeur, le déchire et le broie.

Et si tu étais ma muse, salope ?
Tu pourrais pas un peu m'aider ?

Ou peut-être me craches-tu toute ta haine ?

C'est donc ça ?
Juste ça ?
Tu m'en veux de t'avoir enfermé ?
Tu m'en veux de t'avoir oublié ?

Faisons la paix s'il te plaît.
Je regrette et tu me détruis.
J'ai arrêté de fuir,
Arrêté de courir.

Maintenant je suis à toi.
Aime-moi comme je t'aime.
Montre-moi le chemin.
Je suis prêt.
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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 18:48
Le langage a permis la transmission de connaissances en tous genres, il est le ciment de nos sociétés. Il nous permet d'explorer des mondes impalpables, les idées.

Mais le langage est limité. Une foule de choses sont presque impossibles à exprimer avec des mots. C'est là que l'imagination entre en jeu. Elle complète, magnifie le sens des mots, permet de se l'approprier. On interprète donc les mots en fonction du sens, de la force, de la beauté qu'on leur attribue.

Cela peut être source d'incompréhension, parfois de "sur-compréhension". C'est-à-dire que le sens premier ou la beauté d'une phrase pourra être amplifié dans certaines interprétations personnelles.

Un exemple très concret est le jeu du téléphone arabe. Le message initial finit toujours par être amplifié, modifié, interprété...

De plus, il est très difficile de trouver les mots justes et précis permettant de retranscrire une émotion, voire parfois une information. Sans oublier tous les autres obstacles tels que les différences culturelles, de langues, bien que cela fasse partie intégrante de la richesse du langage.

Désormais, nous communiquons à distance, grâce à la lumière, les ondes, grâce au réseau que nous avons tissé autour de la planète et entre les personnes. Il est possible de transmettre une information qui touchera des millions de personnes instantanément. La transmission des connaissances se fait plus rapide, plus simple.

Je parlais de pyramide inversée juste ici. En fait, j'aurais dû parler de courbe exponentielle.

La connaissance, tout comme la spécialisation du langage, évolue de plus en plus rapidement. Il y a quelques centaines d'années, les scientifiques touchaient à peu près à tous les domaines en même temps, ils peignaient, écrivaient, étaient physiciens, philosophes, biologistes. C'est désormais impossible. Le degré de spécialisation de chaque discipline devient de plus en plus important.

On voit donc là une des limites du langage, et par extension sur celui de la transmission de la connaissance, sujet sur lequel je reviendrais un autre jour.

Mais il y en a une foule d'autres. Par exemple, il est des concepts, des idées qui n'ont pas de mots, de même pour certaines émotions complexes. On parvient souvent à contourner cette difficulté en écrivant de longs développements. Ils nous est parfois nécessaire d'inventer des mots ou d'user de néologismes... mais le résultat final reste imprécis, balbutiant.

Ainsi, si le langage est limité, quelle sera son évolution ?

Pour ma part, je pense que le langage ne peut être dissocié des connaissances. Or, nous sommes déjà face à des connaissances dépassant le langage, et inversement. Ainsi, le langage a ses limites, que nous approchons à grands pas.

Aussi étrange que cela puisse paraître, je pense qu'internet est un des prémisses de l'évolution du langage. Certes, internet représente un potentiel presque infini, mais les implications sur le langage me semblent fascinantes.

Il est désormais possible de transmettre une idée, un concept, etc, en l'illustrant de photos, d'images, de musique, de films...

Ainsi, il est possible de proposer un langage qui se rapproche du mode de fonctionnement de la pensée : des mots, des images, des impressions, des sentiments, des émotions. Il va très vite être possible de transmettre tout cela. Internet ouvre la voie, les technologies le permettant suivront.

Le succès des blogs ainsi que celui des sites tels que youtube ou dailymotion me semble assez parlant. Ils ouvrent la voie vers un nouveau langage, une nouvelle manière de communiquer.

Mais nous n'en sommes qu'aux balbutiements. Tout reste à venir, et surtout à inventer...
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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 06:29
Lorsque j'ai commencé à écrire des nouvelles, j'ai voulu expérimenter un peu, pour voir un peu où étaient mes limites et apprendre à utiliser les mots pour arriver au résultat souhaité. J'ai notamment essayé d'employer le présent et le passé, mais aussi le conté et le raconté dans une même nouvelle.
Et j'ai découvert quelque chose qui sur le coup m'a pas mal amusé.

Pour commencer, la pensée humaine est en grande partie structurée par le langage. Nous sommes des êtres communicants, même (surtout?) dans notre propre tête. Je n'irais pas jusqu'à dire que nos pensées sont conditionnées par le langage, mais je suis certain d'une chose : ça parle dans ma tête.
Ensuite, j'ai remarqué que le temps du récit était principalement le passé. Reniant le naturel de la chose, je me suis dit : "Merde, pourquoi le passé?".

C'est comme ça que j'ai découvert le pot aux roses.

Je n'étendrais pas la proposition à toutes les langues parlées, mes connaissances en ce domaine étant très limitées. La langue française possède un nombre assez incroyable de temps au passé. Cela montre bien le but du langage : transmettre des informations, raconter... Or lorsqu'on raconte quelque chose de passé, il est nécessaire de pouvoir déterminer une chronologie des événements les uns par rapport aux autres. C'est de là que vient ce grand nombre de temps passés.

J'ai ainsi compris la nécessité de ce "déséquilibre". Le présent étant un instant unique, un seul verbe (si je dis pas de conneries) suffira amplement à le retranscrire. Le futur, lui, est hypothétique ; on peut prédire avec certitude (au futur donc), ou émettre une possibilité (au conditionnel). Mais le passé a besoin de beaucoup plus de nuances pour être retranscrit de manière fidèle. C'est par le passé que sont transmis les patrimoines culturels, sociaux, scientifiques. C'est dans le passé que nous puisons nos savoirs.

Du coup, j'ai vu le langage un peu comme une pyramide inversée. Tout en bas, le langage à ses balbutiements, les paroles de nos ancêtres. Elles devaient être limitées bien sur, mais petit à petit, ces paroles ont bénéficié des sommes d'expériences et de vécus de chaque génération.
Ainsi, sur cette fragile base du langage, se sont empilés les couches de savoir, jusqu'à devenir un édifice aussi complexe que le savoir humain. Les deux sont d'ailleurs intimement liés, et nulle personne au monde ne saurait posséder toutes ces connaissances.

Cela dit, on apprends avec le langage, on communique avec, on joue avec, on pense avec, on aime avec, on vit avec...

Le langage est aussi un de nos plus gros handicaps. Tourné vers le passé, limité bien qu'en constante évolution... Mais peut-être un jour sera-t-il possible de nous en affranchir, d'étendre nos perceptions au-delà du temps, au-delà de l'espace...


Bref, voila une réflexion que j'avais trouvé intéressante. Après relecture ça me semble peut-être un peu décousu ou confus, mais j'ai fait mon possible pour transmettre ces pensées sans taper dans la dissert qui, je suppose, ne sied guère à un blog.
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